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Liseuse en ligne

Vous qui pratiquez l’Internet depuis quelques années et qui aimez la littérature, vous ne pouvez pas ne pas connaître Publie.net. Parenthèse pour les nouveaux arrivants : il s’agit d’une maison d’édition fondée par François Bon et gérée en coopérative, qui met au jour des textes en français sous forme exclusivement numérique, le plus souvent contemporains, presque toujours inédits.

Depuis déjà plusieurs mois, les connaisseurs peuvent accéder à l’intégralité du fonds Publie.net pour 65 € seulement en tant que particuliers, à peine plus comme représentants d’une bibliothèque. Autrement dit, à portée de souris et de clavier, une immense coupe de fruits sucrés, salés ou amers dans laquelle vous pourrez choisir les textes qui s’adaptent à l’humeur du moment, ou auxquels vous demanderez au contraire qu’ils vous surprennent.

Pour que les lecteurs et les bibliothèques puissent entrer facilement dans ce nouvel univers éditorial, Julien Boulnois, le directeur technique d’immatériel‧fr, a testé différents modes d’authentification, et les a tous retenus : on peut accéder aux produits numériques de notre catalogue par mot de passe, adresses IP, authentification Shibboleth, authentification CAS. Pour l’interface, en revanche, Flash et Flex ont été moins convaincants : trop lourds, aussi bien côté serveurs que côté navigateurs.

Le fruit de toutes ces cogitations est en exploitation depuis aujourd’hui chez tous les revendeurs distribués par immatériel.fr. Il s’agit d’une version JavaScript beaucoup plus légère et nous semble-t-il plus séduisante. De plus, elle est fonctionne d’emblée avec Firefox 3 (et sa variante pour applications web Prism) , Internet Explorer 7, Safari 4 ou Chrome. Comme dans la version précédente, le moteur de recherche est au cœur du dispositif. Regardez plutôt ce qui se passe lorsqu’on souhaite retrouver un passage dont il ne reste en mémoire que des bribes :

Recherche des mots-clés « africque rabelais » dans le fonds Publie.net depuis la liseuse en ligne immatériel.fr

Comme le remarque un certain xc, le moteur ramène juste ce qu’il faut d’informations pour nous inviter à replonger dans Gargantua, accompagné par l’éclairage saisissant de François Bon. Eh bien depuis aujourd’hui, vous pouvez vous aussi accéder à ces deux ouvrages depuis notre nouvelle liseuse : il ne vous en coûtera respectivement que 2,40 € et 5,50 € ! Quel plaisir plus grand pouvez-vous vous octroyer pour ce prix ?!

Si vous êtes développeur et passionné de réseau, sachez que tout Digit Books est également disponible sous ce format. La collection des Tête la première, vous l’avez déjà et vous voulez une suggestion ? Le livre de Souders va vous épater, même si vous pensez être un pro du Web.

Vous n’avez vraiment pas de sous, ou vous n’êtes pas encore convaincu ? Nous avons converti quelques titres entièrement gratuits pour que vous vous fassiez une idée, de Balzac à Ubuntu en passant par Sun tzu et même un manuel de SVT pour classe de troisième. Si après cela vous n’avez pas de commentaire à nous laisser 🙂

xavier@immateriel.fr

P.S. : la note d’xc vous intrigue ? Essayez d’en écrire quelques-unes pour vous-même, et devinez comment les partager et surtout les rendre accessibles au monde extérieur. Plus de détails dans un prochain billet 🙂

De l’inefficacité des DRM

De nombreux exemples ont déjà montré l’inefficacité des systèmes à base de DRM. Il suffit de voir toutes les tentatives ratées par les éditeurs de protéger leurs contenus. Pire, dans certains cas, l’adoption des DRM semble même forcer le destin ! Du coup, les industries les plus touchées décident finalement de faire marche arrière. En effet, pourquoi payer si cher pour quelque chose d’inefficace ?

Les nouveaux arrivants dans l’univers du numérique (notamment les éditeurs de livres) sont malheureusement tentés de suivre la même voie, sans doute influencés par le discours catastrophiste de ceux-là mêmes qui fabriquent les DRM. Quand on sait le prix facturé pour la mise en place de DRM, on ne peut que comprendre pourquoi les livres numériques coûteraient plus cher que les livres papiers.

Ils sont pourtant voués au même sort que leurs prédécesseurs. Il ne faudra ainsi que 10 minutes montre en main pour convertir un fichier ePub avec DRM en un fichier imprimable et copiable — si vous ne nous croyez pas, envoyez-nous l’un de vos fichiers DRMisés (uniquement si vous êtes éditeur, bien sûr !). Le jeu en valait-il la chandelle ?

Le problème n’est finalement pas que l’œuvre immatérielle se retrouve un jour quelque part illégalement sur le web, car il y a de fortes chances pour que ce soit le cas de toute façon (et même précipité par l’utilisation de DRM comme on l’a vu plus haut). La priorité nous semble plutôt être d’éliminer les freins qui retiennent inutilement le lecteur d’acquérir une œuvre sous forme numérique.

Nous considérons chez immatériel.fr qu’un simple tatouage numérique (ou watermark, ou ex-libris comme le propose Alain Pierrot) constitue une protection bien plus efficace que les DRM.  Non pas par la difficulté technique de son contournement, mais parce que l’éditeur pourra ainsi favoriser un rapport de confiance avec son client, plutôt qu’un rapport de défiance qui mènera inévitablement au piratage.

Mieux, il nous semble maintenant évident que l’avenir du numérique ne se trouve pas dans la vente de contenus à proprement parler, mais bel et bien de services. En partant du principe que tout contenu court le risque se retrouver un jour déposé illégalement sur le Réseau, l’invention de nouveaux services et moyens d’accès originaux semble le meilleur moyen de lutter contre le piratage.
Nous expérimentons nous même ce genre de services avec notre liseuse web. Celle-ci permet de construire un service autour du livre, ou plutôt autour d’une bibliothèque personnelle. Grâce à un moteur de recherche dans un ensemble de titres, mais également à une interaction via des annotations privées ou partagées, l’utilisateur découvre une nouvelle manière d’accéder à la lecture.

D’autres plate-formes suivent le même principe, et expliquent très bien (en anglais) pourquoi ça fonctionne.

julien@immateriel.fr

FAQ revendeurs

Le rachat de Lexycle (les développeurs de Stanza) par Amazon nous donne une nouvelle occasion de rappeler que l’édition numérique ne se développera pas à partir de quelques sites imposant aux éditeurs et aux lecteurs tel ou tel standard de lecture.

Chez immatériel‧fr, notre vision de l’édition numérique, ce n’est pas un marché régenté par trois ou quatre points de ventes comme iTunes, Amazon ni même libraire.immateriel.fr ! Ce sont plutôt les 10000 points de ventes en France qui savent ce qu’est un livre (y compris ces trois-là).

Pourquoi ce modèle fonctionne-t-il ? Ce n’est pas lié au fait que les œuvres soient majoritairement mises à disposition sur papier. C’est parce que derrière chacune de ces devantures se tiennent des personnes qui souvent vous comprennent suffisamment pour vous conseiller, à tout le moins sont capables de vous mettre devant les yeux ce qui leur paraît susceptible de vous intéresser. Que ce service s’appuie sur du papier bien relié ou sur un accès à un univers infiniment cliquable, quelle différence si on n’est pas fétichiste ?

Si vous êtes libraire responsable d’une boutique en ligne ou en dur, et que notre approche (et notre catalogue !) vous intéresse, étudiez notre FAQ : si certaines de vos questions restent encore sans réponse, dites-le nous !

xavier@immateriel.fr

FAQ éditeurs

Si j’en crois nos échanges des dernières semaines avec les maisons d’édition, la plupart d’entre elles commencent à réaliser que leurs clients consacrent une partie croissante de leur temps à lire sur des terminaux qui ne sont pas de papier. Mais avant d’élaborer une offre consistante, beaucoup aimeraient que les libraires fassent le premier pas. Bien sûr, les libraires ont souvent une attitude symétrique. Il faut dire que les uns et les autres ont longtemps été persuadés que tout cela coûtait très cher.

Pendant ce temps, les acteurs de l’édition qui partagent la vision d’immatériel.fr expliquent aux uns et aux autres que se positionner dès aujourd’hui ne coûte au contraire presque rien, et que l’expérience acquise leur donnera un coup d’avance lorsque l’industrie aura basculé.

Heureusement, il existe des éditeurs pionniers comme Publie.net, Digit Books, Eyrolles ou FOOLSTRIP qui se sont engagés dans cette aventure sans état d’âme. Pourtant, avant de nous confier l’intégralité de leur fonds numérique (près de 1000 titres à eux quatre, sans compter les abonnements, dont 350 Eyrolles supplémentaires depuis mercredi !), ils nous ont posé les questions légitimes qui nous ont permis d’affûter notre offre. Grâce leur en soit rendue, ainsi qu’à tous ceux qui se tâtent encore et qui nous forcent tous les jours à reformuler nos réponses 🙂 Nous avons compilé une FAQ à partir de ces discussions toujours ouvertes. Si vous pensez que d’autres points méritent d’être soulevés, n’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires.

xavier@immateriel.fr

Eyrolles aussi

Version courte : nous avons le grand plaisir de vous annoncer que depuis ce matin, immatériel‧fr revend dans sa boutique en ligne 250 titres du Groupe Eyrolles (Éditions Eyrolles et Éditions d’Organisation), aux côtés des ex-O’Reilly ressuscités par Digit Books, des livres libres d’In Libro Veritas, des textes du domaine public proposés par le collectif Ebooks libres et gratuits et, bien sûr, des ouvrages de littérature contemporaine réseau-compatible portés au monde par l’équipe de publie.net.

Version longue : pour qui a assisté aux récentes interventions de Guillaume de Lacoste au Salon du Livre ou au forum « Édition et Internet » organisé par Livres Hebdo le 15 janvier dernier (en voici une transcription par Marc-André Fournier), la nouvelle ne devrait pas surprendre.

Pour d’autres, qui pensaient que le statut particulier de Serge Eyrolles — Président du Syndicat National de l’Édition, et à ce titre porte-parole des inquiétudes de l’Édition Française — empêchait le Groupe Eyrolles d’expérimenter sur le front du numérique, cette annonce donne à réfléchir : non seulement Eyrolles a dédié depuis un an un site entièrement consacré à la vente de PDFs, sans autre protection qu’un ex-libris aux armes du lecteur, mais ces mêmes titres sont également en vente dans d’autres boutiques, augmentant à chaque fois leurs chances d’y rencontrer de nouveaux lecteurs.

Dernier revendeur en date, celui que nous connaissons le mieux : la librairie immatériel‧fr ! Vous pouvez maintenant vous promener parmi les milliers de pages qui sont nées ce matin pour accueillir les titres des Éditions Eyrolles et des Éditions d’Organisation.

xavier@immateriel.fr

6 textes offerts par Arte

A l’occasion du Salon du Livre, qui débute aujourd’hui, Arte et Publie.net vous présentent un texte contemporain par jour, et même vous l’offrent !

Quel rapport avec immatériel∙fr ? En bon distributeur numérique, nous nous occupons de la tuyauterie, afin qu’après les avoir ajoutés à votre bibliothèque personnelle sur le site de Publie.net, vous puissiez y accéder 24h/24. Accessoirement, c’est aussi nous qui avons tressé le panier dans lequel vous déposerez le code réservé aux happy few, et divulgué uniquement sur le site d’Arte, sur la page consacrée à chaque texte.

Si vous êtes curieux de savoir à quoi ressemble la littérature contemporaine quand elle s’exprime en numérique, c’est l’occasion ; chaque texte publié par publie.net ouvre des portes jamais poussées auparavant, ça fait courant d’air, et ça vous rafraîchit l’écran en moins de deux !

xavier@immateriel.fr

Réamorçage

Il aura fallu neuf mois de gestation à immatériel.fr pour mettre en œuvre l’infrastructure qui avait commencé à prendre forme dans le cocon des Éditions O’Reilly.

Grâce à la confiance de notre premier client éditeur, publie.net, nous avons pu mettre au point un système de distribution numérique moderne, qui permettra aux éditeurs détenteurs de droits numériques de diffuser leurs ouvrages de façon non exclusive, sous toutes les formes envisageables. Quant aux revendeurs, ils peuvent dès maintenant vendre des accès aux particuliers comme aux grands comptes et aux bibliothèques, sans avoir à investir dans de coûteux systèmes informatiques.

Aujourd’hui, nous sommes fiers de vous présenter la partie émergée de l’iceberg immatériel : cette librairie en ligne servira de site de démonstration et vous proposera le catalogue de nos clients éditeurs dès qu’ils seront disponibles. Voici donc pour commencer deux éditeurs que nous apprécions particulièrement :

  • publie.net, la maison d’édition numérique fondée par François Bon, qui accueille avec clairvoyance des écrivains extraordinaires ; ils disent tous des choses vitales sur le monde présent. En osant la nudité du numérique, ils avivent encore leur parole, et la rendent exactement contemporaine. Essayez-donc un texte pour voir : non seulement ça ne coûte pas cher, mais ça enrichit !
  • Digit Books, elle aussi entièrement consacrée aux supports numériques, est fondée par Dominique Buraud, notre ancienne responsable éditoriale chez O’Reilly. Autant dire une cousine ! Dominique commence par nous offrir une belle surprise en ressuscitant la plupart des livres publiés aux Editions O’Reilly, sous de nouvelles couvertures pleines de clins d’œils (voire de private jokes). Nous en proposons aujourd’hui une vingtaine, mais plusieurs dizaines d’autres vont suivre. Et d’autres projets très ambitieux sont en préparation…

Vous trouverez également au gré de vos recherches sur le site des livres gratuits, souvent des classiques du domaine public, reconditionnés par le collectif Ebooks libres et gratuits.

Pour être informé des nouveautés et de l’arrivée des ouvrages de nouveaux éditeurs, nous ne saurions trop vous recommander de vous abonner à nos flux rss, ou à nous suivre sur twitter !

Et bien sûr, si quelque chose vous chiffonne ou si vous souhaitez nous faire part de vos premières impressions, n’hésitez pas : librairie@immateriel.fr.

L’équipe d’immatériel.fr

Musique en ligne — en finir avec le public ennemi

Vous vous souvenez de la licence globale ? Il y a déjà presque trois ans qu’elle a failli être adoptée par les députés, avant d’être définitivement rejetée un mois plus tard, suscitant une cacophonie où se mêlaient débats légitimes sur l’avenir du droit d’auteur et critiques sur la manière dont le gouvernement traitait le parlement. Cette bataille avait débouché sur l’adoption « en urgence » de la loi DADVSI.

Deux ans et demi plus tard, alors qu’une nouvelle loi dite Hadopi est en préparation et déjà montrée du doigt par le parlement Européen, il n’est plus question de licence globale à l’assemblée nationale, même si d’excellents articles ont continué de creuser la question.

Et pourtant, à lire ci-dessous la proposition que fait Jean Zundel d’un système de distribution de musique au forfait, on se dit qu’il est peut-être temps de relancer la réflexion, à une époque où tout mouvement des industries culturelles semble paralysé par la crainte du piratage.

Jean Zundel <jzu@immateriel.fr> est informaticien, grand connaisseur de l’Internet, spécialiste des infrastructures de confiance (PKI : infrastructures de gestion de clefs, signature électronique, échanges sécurisés). Il travaille actuellement chez OpenTrust (http://www.opentrust.com/) et est aussi musicien : il a sorti plusieurs albums dans le passé sur des labels indépendants, et est toujours en activité (http://myspace.com/youpiyoupiyeah).

Vous pouvez télécharger ici le white paper de Jean Zundel au format PDF. N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires.

xavier@immateriel.fr

De la fierté d’être pipeline

Lorsqu’on ambitionne, comme immatériel.fr, d’acheminer des flux choisis de matière numérique vers des millions de nécessiteux, on doit commencer par repérer des puits qui ne soient pas à sec, ni, pire, bouchés.

Et s’il est un gisement toujours fécond, c’est bien celui entretenu avec passion par l’équipe de publie.net ! François Bon fore sans relâche là où sourd l’or noir de la littérature contemporaine, et il suscite chez ses complices l’envie d’extraire le bitume à main nue, de le raffiner, de le révéler en le portant à la lumière de nos écrans : regardez les traces qu’ils ont laissées sur le seuil aménagé par Philippe De Jonckheere ! C’est gras, c’est généreux, et je me suis laissé dire que les autres pages du site profiteront bientôt de cette densité assumée. Plus loin, on peut continer à chercher le souvenir des marées noires sur ces rochers mille fois relavés, et promus couvertures pour l’atelier des écrivains.

Si vous vous sentez trafiquant de ce genre de pâte, libraire érudit, bibliothécaire expérimenteur ou blogueur spécialisé, commencez donc par contacter le Maître des Puits : si vous faites affaire, immatériel.fr trouvera toujours un moyen de dériver un tuyau jusque chez vous, afin que vos clients s’y alimentent en carburant véritable.

xavier@immateriel.fr

Le fonds O’Reilly rediffusé par Ellipses

[Qu’on se le dise : depuis début mars 2009, résurrection progressive des titres numériques grâce à Digit Books !]

La maison d’édition Ellipses s’est finalement portée acquéreuse des ouvrages papier qui étaient bloqués en stock depuis la liquidation des Éditions O’Reilly.

Ce petit article sur le nouveau blog d’Ellipses officialise la nouvelle, mais ne précise pas quand vous pourrez trouver ces livres à nouveau chez votre libraire favori. Si votre libraire s’est déjà renseigné, n’hésitez pas à partager vos informations dans un commentaire !

Autre question en suspens, est-ce qu’Ellipses obtiendra l’autorisation de réimprimer ces ouvrages auprès des auteurs (pour les ouvrages originaux) et/ou d’O’Reilly US (dans le cas des traductions) ? Nous ne savons pas non plus si les versions PDF seront à nouveau disponibles un jour.

À suivre !

xavier@immateriel.fr


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