Archive pour décembre 2010

Le hub Dilicom : au service de la librairie numérique

On nous demande parfois à quoi sert d’avoir une boutique en ligne lorsqu’on est distributeur. En premier lieu, comme l’explique Élisa Boulard, à comprendre les pratiques des lecteurs d’ouvrages numériques, afin de leur fournir des systèmes compatibles avec leurs habitudes de navigation. En deuxième lieu à payer les serveurs qui abritent nos bases de données et les web services utilisés par nos partenaires éditeurs et libraires.

La semaine dernière, nous avons assigné une troisième mission à notre librairie expérimentale. Grâce à elle, nous avons pu valider la robustesse du fameux Hub Dilicom, l’outil interprofessionnel dont se sont dotés distributeurs et libraires.

Dilicom n’est pas un outil comme les autres. Il est le poste d’aiguillage qui permet à des milliers de points de vente de passer des millions de commandes de livres papier aux quelques dizaines de distributeurs qui hébergent toute l’offre éditoriale française. Non seulement passer des commandes, mais aussi recevoir des avis d’expédition, connaître une disponibilité, récupérer le descriptif d’un titre à paraître ou encore bénéficier de factures dématérialisées et sécurisées. Quelle que soit la manière dont les différents distributeurs expriment ces réalités, le libraire y accède donc par une interface homogène.

L’idée simple, c’était de prolonger cette réussite pour l’édition numérique. C’est aujourd’hui chose faite : en nous branchant au Hub Dilicom, nous avons pu accéder directement aux catalogues d’Editis, Eden-Livres, L’Harmattan, Dilithèque et immatériel.fr à l’aide d’un seul web service homogène et complet : quel soulagement !

Mais le véritable enjeu va au-delà de la simplification des interfaces. Le Hub Dilicom permettra aussi à tous les libraires connectés de revendre des services numériques plus élaborés, depuis les offres multi-formats jusqu’aux abonnements, en passant par les mix papier/numérique. Autrement dit, des offres qui apportent une véritable plus-value par rapport au livre papier, et qui prendront en compte la multiplication des situations de lectures.

xavier@immateriel.fr

Vers une librairie web de proximité

À la suite du billet publié au sujet de notre nouvelle librairie, nous vous avions proposé d’envoyer vos avis et remarques pour ensuite en faire un billet de bilan sur le sujet : que manquerait-il pour faire votre librairie idéale ?

Quelques remarques sont arrivées, pas énormément, grands timides que vous êtes, mais les réactions obtenues convergent toutes vers un point : la prescription. Comment le libraire peut poursuivre son travail de conseil et de recommandations dans le cas du livre numérique ?

immatériel・fr n’est pas libraire. Nous sommes distributeurs numériques et avons conçu une librairie à nos couleurs, expérimentale, un laboratoire qui nous permet de pousser le livre numérique vers le web et d’observer les pratiques. Notre système met l’accent sur l’automatisation, sur une recommandation passive. Tout comme l’un de nos jeunes confrères (des gens d’avenir), nous faisons en sorte d’automatiser tout ce qui peut l’être

“Our first reaction in search quality is to look for ways to solve problems algorithmically.”

La clé de ce système : les mots-clés. Fournies par les distributeurs et créées par les éditeurs, ces données qualifient les titres numériques et leurs offrent une visibilité dans les libraires et directement dans les moteurs de recherche, lorsque la structure est suffisamment optimisée pour être indexée par les robots. Plus les mots-clés sont pertinents, plus on de chance de correspondre à une requête, plus ils sont présents dans les résultats !

Un système de chaînage de mots-clés comme le nôtre nous a permis, depuis le lancement de la nouvelle librairie courant octobre, d’augmenter notre chiffre d’affaire de 30%. La quantité de combinaisons de mots-clés possibles nous a offert un immense regain de visibilité. Pour rappel, seulement 20% des visiteurs de notre librairie arrivent par accès direct, tous les autres proviennent de liens recommandés sur des blogs ou de sites (20%) ou des résultats de requêtes des moteurs de recherche (60%).

L’idée, simple, est qu’à partir de bons outils et de son expérience métier, un libraire peut apparaître en tête des moteurs de recherche, après les liens commerciaux payants mais avant les énormes sites marchands automatisés, parce qu’il aura apporté sa réflexion et sa touche humaine à la mise en avant d’un titre, et que la vraie valeur est là. Est-ce la promesse de 1001 libraires ? Un grand et beau projet. À suivre !

La prescription du libraire sur internet passe par d’autres voies qu’en librairie physique. PLV, mises en avant, événements, beaucoup de moyens riches de sens sont mis en place dans les boutiques physiques des libraires, à l’instar de la Griffe Noire, de la librairie Pantoute de Québec ou d’une charmante petite boutique, la librairie Michel à Fontainebleau, 77 (pas de lien : pas de site !). Sur internet, les voies d’accès changent et les moteurs de recherche sont désormais des interfaces qui conditionnent la navigation des utilisateurs. En travaillant avec et dans le réseau, la pertinence sur un/des sujet(s) précis s’accroît et la librairie gagne du terrain dans les résultats de requêtes des moteurs de recherche.

Un exemple concret : la librairie Vitacogita, librairie spécialisée dans le développement durable qui s’appuie sur les outils développés par immatériel.fr, ont gagné en pertinence après avoir retouché les mots clés d’un livre précis et été recommandée par des blogs. Résultat : Vitacogita, présente et recommandée, apparaît plus haut dans les résultats de recherche et vend ce titre plus que nous.

elisa@immateriel.fr


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