Archive pour mai 2009

Forfaits et mensualités

Jusqu’à présent, le catalogue des éditeurs distribués par immatériel.fr ne comportait que des fichiers à l’unité, le plus souvent PDF, mais parfois ePub, voire prc/MobiPocket, généralement mis à disposition par les éditeurs dans la même archive que le fichier PDF. À la possibilité de télécharger ces fichiers, nous ajoutons généralement un accès Web direct depuis notre liseuse en ligne.

Ce système permet aussi aux éditeurs de composer pour vous des bouquets, auxquels le lecteur peut s’abonner pour une durée minimale, et pour un prix équivalent à une fraction du prix de la collection achetée à l’unité. D’ores et déjà, Publie.net et Digit Books proposent l’intégralité de leur fonds sous cette forme. Et, depuis cette semaine, les abonnements annuels sont mensualisables, ce qui devrait permettre à tous d’accéder à ces ouvrages exceptionnels.

Si vous utilisez alternativement plusieurs modes d’accès, n’hésitez pas à nous faire part de votre opinion sur la pertinence de telles offres.

xavier@immateriel.fr

Liseuse en ligne

Vous qui pratiquez l’Internet depuis quelques années et qui aimez la littérature, vous ne pouvez pas ne pas connaître Publie.net. Parenthèse pour les nouveaux arrivants : il s’agit d’une maison d’édition fondée par François Bon et gérée en coopérative, qui met au jour des textes en français sous forme exclusivement numérique, le plus souvent contemporains, presque toujours inédits.

Depuis déjà plusieurs mois, les connaisseurs peuvent accéder à l’intégralité du fonds Publie.net pour 65 € seulement en tant que particuliers, à peine plus comme représentants d’une bibliothèque. Autrement dit, à portée de souris et de clavier, une immense coupe de fruits sucrés, salés ou amers dans laquelle vous pourrez choisir les textes qui s’adaptent à l’humeur du moment, ou auxquels vous demanderez au contraire qu’ils vous surprennent.

Pour que les lecteurs et les bibliothèques puissent entrer facilement dans ce nouvel univers éditorial, Julien Boulnois, le directeur technique d’immatériel‧fr, a testé différents modes d’authentification, et les a tous retenus : on peut accéder aux produits numériques de notre catalogue par mot de passe, adresses IP, authentification Shibboleth, authentification CAS. Pour l’interface, en revanche, Flash et Flex ont été moins convaincants : trop lourds, aussi bien côté serveurs que côté navigateurs.

Le fruit de toutes ces cogitations est en exploitation depuis aujourd’hui chez tous les revendeurs distribués par immatériel.fr. Il s’agit d’une version JavaScript beaucoup plus légère et nous semble-t-il plus séduisante. De plus, elle est fonctionne d’emblée avec Firefox 3 (et sa variante pour applications web Prism) , Internet Explorer 7, Safari 4 ou Chrome. Comme dans la version précédente, le moteur de recherche est au cœur du dispositif. Regardez plutôt ce qui se passe lorsqu’on souhaite retrouver un passage dont il ne reste en mémoire que des bribes :

Recherche des mots-clés « africque rabelais » dans le fonds Publie.net depuis la liseuse en ligne immatériel.fr

Comme le remarque un certain xc, le moteur ramène juste ce qu’il faut d’informations pour nous inviter à replonger dans Gargantua, accompagné par l’éclairage saisissant de François Bon. Eh bien depuis aujourd’hui, vous pouvez vous aussi accéder à ces deux ouvrages depuis notre nouvelle liseuse : il ne vous en coûtera respectivement que 2,40 € et 5,50 € ! Quel plaisir plus grand pouvez-vous vous octroyer pour ce prix ?!

Si vous êtes développeur et passionné de réseau, sachez que tout Digit Books est également disponible sous ce format. La collection des Tête la première, vous l’avez déjà et vous voulez une suggestion ? Le livre de Souders va vous épater, même si vous pensez être un pro du Web.

Vous n’avez vraiment pas de sous, ou vous n’êtes pas encore convaincu ? Nous avons converti quelques titres entièrement gratuits pour que vous vous fassiez une idée, de Balzac à Ubuntu en passant par Sun tzu et même un manuel de SVT pour classe de troisième. Si après cela vous n’avez pas de commentaire à nous laisser 🙂

xavier@immateriel.fr

P.S. : la note d’xc vous intrigue ? Essayez d’en écrire quelques-unes pour vous-même, et devinez comment les partager et surtout les rendre accessibles au monde extérieur. Plus de détails dans un prochain billet 🙂

De l’inefficacité des DRM

De nombreux exemples ont déjà montré l’inefficacité des systèmes à base de DRM. Il suffit de voir toutes les tentatives ratées par les éditeurs de protéger leurs contenus. Pire, dans certains cas, l’adoption des DRM semble même forcer le destin ! Du coup, les industries les plus touchées décident finalement de faire marche arrière. En effet, pourquoi payer si cher pour quelque chose d’inefficace ?

Les nouveaux arrivants dans l’univers du numérique (notamment les éditeurs de livres) sont malheureusement tentés de suivre la même voie, sans doute influencés par le discours catastrophiste de ceux-là mêmes qui fabriquent les DRM. Quand on sait le prix facturé pour la mise en place de DRM, on ne peut que comprendre pourquoi les livres numériques coûteraient plus cher que les livres papiers.

Ils sont pourtant voués au même sort que leurs prédécesseurs. Il ne faudra ainsi que 10 minutes montre en main pour convertir un fichier ePub avec DRM en un fichier imprimable et copiable — si vous ne nous croyez pas, envoyez-nous l’un de vos fichiers DRMisés (uniquement si vous êtes éditeur, bien sûr !). Le jeu en valait-il la chandelle ?

Le problème n’est finalement pas que l’œuvre immatérielle se retrouve un jour quelque part illégalement sur le web, car il y a de fortes chances pour que ce soit le cas de toute façon (et même précipité par l’utilisation de DRM comme on l’a vu plus haut). La priorité nous semble plutôt être d’éliminer les freins qui retiennent inutilement le lecteur d’acquérir une œuvre sous forme numérique.

Nous considérons chez immatériel.fr qu’un simple tatouage numérique (ou watermark, ou ex-libris comme le propose Alain Pierrot) constitue une protection bien plus efficace que les DRM.  Non pas par la difficulté technique de son contournement, mais parce que l’éditeur pourra ainsi favoriser un rapport de confiance avec son client, plutôt qu’un rapport de défiance qui mènera inévitablement au piratage.

Mieux, il nous semble maintenant évident que l’avenir du numérique ne se trouve pas dans la vente de contenus à proprement parler, mais bel et bien de services. En partant du principe que tout contenu court le risque se retrouver un jour déposé illégalement sur le Réseau, l’invention de nouveaux services et moyens d’accès originaux semble le meilleur moyen de lutter contre le piratage.
Nous expérimentons nous même ce genre de services avec notre liseuse web. Celle-ci permet de construire un service autour du livre, ou plutôt autour d’une bibliothèque personnelle. Grâce à un moteur de recherche dans un ensemble de titres, mais également à une interaction via des annotations privées ou partagées, l’utilisateur découvre une nouvelle manière d’accéder à la lecture.

D’autres plate-formes suivent le même principe, et expliquent très bien (en anglais) pourquoi ça fonctionne.

julien@immateriel.fr


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