Tandis que la demande en livres numériques ne cesse de croître, les attentes des collectivités suivent naturellement cette tendance : l’enjeu pour la chaîne du livre aujourd’hui est de répondre à ces attentes en proposant des offres numériques sous-droit plus vastes et plus faciles d’accès, écho de pratiques numériques depuis longtemps établies.
Accès en ligne sans téléchargement
Afin de répondre à cette demande, immatériel·fr à développé ces derniers mois un service qui permettra aux collectivités de composer une collection multi-éditeurs de livres numériques et d’en proposer l’accès sous la forme d’un simple site web. Les usagers, reconnus sur place ou à distance grâce à leur carte de bibliothèque, peuvent ainsi accéder en toute sécurité aux contenus choisis depuis tout appareil connecté à Internet.
Conscients des problèmes que poserait la perte de contrôle des fichiers sous-droit en cas de téléchargement, nous trouvons néanmoins peu pertinent de recourir à des systèmes de DRM. Une solution : un système de lecture en ligne assez satisfaisant pour que le téléchargement des fichiers ne soit pas nécessaire. Navigation au sein du bouquet et consultation des ouvrages se font ainsi de manière connectée, sur grands et petits écrans, fixes ou mobiles (ordinateur, smartphone, tablette, e-reader).
Le principe de la lecture en ligne, qui en aval permet aux collectivités d’accéder à un suivi des ouvrages lus, est également un outil précieux pour la gestion des droits.
Lire et naviguer dans un bouquet de livres numériques grâce à un simple navigateur web
Le code HTML contenu dans l’ePub permet un affichage optimal dans les navigateurs web,
meilleur que dans certains logiciels de lecture d’ePub classique
Un produit numérique inséré dans l’interprofession du livre
Parce que tous les acteurs de la chaîne du livre ont vocation à y participer, un tel service peut être revendu par les fournisseurs habituels des bibliothèques (librairies ou agences d’abonnement) au même titre qu’un autre produit numérique.
Nous souhaitons que les intermédiaires historiques du livre puissent réagir à cette demande croissante et proposer ainsi une réponse constructive aux défis lancés par les grands revendeurs étrangers, qui sont en mesure de gérer des quantités, mais peu de qualité en terme de services personnalisés. Or, la qualité de service constitue le fondement de cette offre de bouquets.
Une offre transparente
Pour une intégration naturelle dans la chaîne du livre, cette offre doit être l’écho d’un modèle économique ouvert et transparent.
Dans le cas d’un bouquet mono-éditeur, l’éditeur décide lui-même du tarif d’abonnement. Dans le cas d’un bouquet multi-éditeurs, les tarifs sont fonction du nombre de titres présents dans le bouquet et du nombre d’utilisateurs concernés. Ainsi, la répartition se fera naturellement selon :
- la présence de l’éditeur dans le bouquet (en pourcentage du nombre de titres)
- le nombre de consultations effectuées sur les ouvrages d’un éditeur.
Des bibliothèques déjà abonnées en France et à l’étranger
Certains éditeurs déjà engagés sont dores et déjà présents en collectivités dans des bouquets multi-éditeurs : HEC Paris, Paris Descartes, Nancy I et Université de Lausanne. Les abonnés se montrent satisfaits du modèle d’accès, et beaucoup de nouvelles collectivités sont demandeuses. Parallèlement, l’éditeur publie.net pratique depuis longtemps cette politique d’abonnement et compte déjà une trentaine d’établissements abonnés dont :
- la BPI,
- la BNF,
- le réseau des bibliothèques publiques de la ville de Montréal : 43 établissements.
Éditeurs, distributeurs, libraires : nous sommes prêts à travailler avec vous à une offre numérique cohérente et attractive pour les collectivités, en nous appuyant sur les principes fondateurs du circuit du livre français.
elisa@immateriel.fr
La seule petite chose qui me dérange un peu, c’est que pour lire il faut obligatoirement un accès à internet… Ce qui restreint la lecture dans certains endroits. Il existe des outils pour lire des pages web hors ligne, est-il envisageable, faisable de faire la même chose pour la lecture numérique ?
Pour le bouquet multi-éditeurs, le tarif sera en fonction du « nombre de consultations effectuées sur les ouvrages d’un éditeur ». Ca veut dire que le paiement se fera après ?
En effet, nous avons déjà expérimenté des moyens de lecture hors-ligne depuis le navigateur et les résultats sont assez satisfaisants ! Nous proposerons cette fonctionnalité une fois qu’elle sera stable et au point, il est certain que la lecture déconnectée reste un point central dans l’offre pour les bibliothèques et nous ne la négligeons pas.
Le tarif pour une bibliothèque se calcule en fonction du nombre de titres et du nombre d’utilisateurs concernés, il est fixe et annoncé dès le début de l’abonnement, comme n’importe quel autre produit.
Le décompte des consultations, lui, est plutôt utile aux éditeurs lorsque leurs titres sont inclus dans un abonnement, afin qu’il puisse répartir leurs droits aux auteurs.
Bien : comment cela est-il interfacé avec nos outils de recherche. Comment dans site web de la médiathèque je vais trouver aussi bien collections physiques que dématérialisées ?
Grâce à des notices UNIMARC, ou encore à une connexion avec notre protocole OAI-PMH. Le moteur de recherche du service est plein-texte : il cherche aussi bien dans les métadonnées du livre que dans le livre lui-même. Si vous souhaitez proposer cela avec votre propre moteur, il vous suffit d’intégrer notre système Open-Search. Ainsi, les requêtes seront envoyées vers notre moteur et les résultats apparaitront sur votre site ou portail.
Comme plusieurs commentateurs je suis réticent sur la lecture en ligne, un système de prêt par fichier temporaire de 3 à 4 semaine correspond mieux à ma vision d’une bibliothèque. Possesseur d’un livre numérique depuis juin 2010 je suis totalement conquis par le coté pratique de l’objet mais pour les livres immatériels quelle jungle!!!! Pour un gros lecteur aux moyen financiers limités le système de prêt pour une cotisation annuelle raisonable (type blibliothèque municipale: pas Rockfeller!!) reste incontournable. Actuellement hors classiques gratuit sans drm il me reste le choix du piratage (pas mon truc) …. ou la ruine!!
tad
La lecture en ligne offre l’avantage d’être très facile d’accès : il suffit d’un identifiant et d’un mot de passe, et une fois identifié vous pouvez lire sans limitation dans le temps les livres numériques auxquelles votre bibliothèque se sera abonnée, de partout. Le système de prêt dont vous parlez ne peut pas se faire par simple déplacement de fichiers quand il s’agit de fichiers sous droits. Ils doivent être équipés de DRM, pour des raisons de droits d’auteur. Beaucoup de bibliothèques ont adopté ce mode d’accès et en sont vite revenus, car la gestion est compliquée autant pour les bibliothécaires que pour les usagers, et à cause de cette complexité les livres n’étaient finalement pas du tout utilisés. Certes la lecture en ligne n’est pas encore l’idéal, mais au moins on peut lire !